
Numéro 6 - 1982
La rubrique « Documents d’archives » permet de livrer le résumé d’un texte issu d’une intéressante archive ethnographique, les Recherches sur Monaco d’un régnicole de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle, manuscrit foisonnant qui reflète les préoccupations et les curiosités polymathiques d’un érudit local. Cette histoire presque « à fleur de terre » équilibre la présence traditionnellement forte des biographies princières, vue ici à travers la collectiomanie numismatique, le mariage, la garde ou la carrière des armes. L’histoire musicale est présente à travers la monographie de la création de la Damnation de Faust, dans la version signée par le légendaire directeur de l’opéra de Monte-Carlo de 1892 à 1951, Raoul Gunsbourg.
QUAND MACHIAVEL SE RENDAIT EN MISSION À MONACO... - 1982
En mai 1511, le secrétaire de la deuxième Chancellerie de la République de Florence, Nicolas Machiavel, se rend à Monaco pour y régler un différend provoqué par la saisie d’une galéasse florentine par Lucien Grimaldi, Seigneur de Monaco. Cet incident est relaté en détail et replacé dans le contexte politique des guerres d’Italie.
À TRAVERS LA CORRESPONDANCE D'HONORÉ V, PRINCE DE MONACO : L'OFFICIER DE L'EMPEREUR. LES CAMPAGNES D'ALLEMAGNE ET DE POLOGNE (1806 -1807) - 1982
Cette étude est la suite de l’article « Quand le citoyen Grimaldi servait dans les armées de la République » dans le n°4 des Annales Monégasques. Après une période de paix, pendant laquelle Honoré Grimaldi s’est éloigné de l’armé, il s’illustre encore comme aide de camp de Grouchy lors de la campagne d’Allemagne en 1806 puis devient aide de camp du prince Murat en 1807.
LES GRANDES CRÉATIONS DE L'OPÉRA DE MONTE-CARLO : LA DAMNATION DE FAUST D' HECTOR BERLIOZ - 1982
Dans le développement de l’art lyrique à Monaco, une grande étape a lieu en 1892 lorsque Raoul Gunsbourg prend la direction de l’opéra de Monte-Carlo et augmente très sensiblement le nombre des créations. Dès sa première saison, Gunsbourg manifeste son audace et son dynamisme en montant La damnation de Faust de Berlioz.
LA SIGNATURE D'UN CONTRAT DE MARIAGE AU XVIIe SIÈCLE : LOUIS DE MONACO ET CHARLOTTE DE GRAMONT - 1982
Devenu le successeur immédiat de son grand-père Honoré II à la mort accidentelle de son père Hercule, Louis Ier épouse, en 1660, Charlotte de Gramont, issue d’une grande maison de la noblesse française, afin de parachever l’alliance avec la France conclue lors du traité de Péronne. Cette étude s’attarde notamment sur les différentes tractations qui ont précédé la signature du contrat de mariage.
LES PRINCES HONORE II ET JACQUES Ier NUMISMATES ET COLLECTIONNEURS - 1982
Les princes Honoré II et Jacques Ier notamment, se sont montrés très intéressés par la numismatique. Honoré II possède un cabinet de curiosité dans lequel il collectionne des pièces et des médailles. Héritant de cette collection, Jacques Ier la reprend et la modifie pour la transformer en un véritable trésor numismatique et créer un remarquable cabinet de médailles dans son hôtel de Matignon.
LA GARDE PERSONNELLE DES PRINCES D'HONORÉ II À ALBERT Ier - 1982
Dès le début de l’alliance française et la mise en vigueur du traité de Péronne apparaît une garde du prince. Cette étude en résume les évolutions, tant en terme d’effectif, d’uniforme, d’armement ou de dénomination, jusqu’à l’époque d’Albert Ier et l’avènement des Carabiniers du Prince.
DOCUMENTS D'ARCHIVES : LES FÊTES TRADITIONNELLES À MONACO À LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE ET SOUS LA RESTAURATION D'APRÈS LE « MANUSCRIT DE SIGALDI » (1812 -1826) - 1982
Extraits d’un manuscrit conservé aux Archives du Palais Princier et intitulé Recherches sur Monaco ou notices pour servir à l’histoire de cette ville. Ce texte, écrit par le chevalier Louis de Sigaldi, vraisemblablement de 1812 à 1826, fait état des différentes fêtes célébrées à Monaco avant la Révolution française et après le concordat.
Numéro 5 - 1981
La longue durée méditerranéenne habite ce numéro grâce à une étude de l’universitaire niçois Jean-Baptiste Robert, qui évoque l’olivier du Moyen Âge à l’époque moderne. L’histoire militaire est représentée par deux articles, dont l’un qui complète l’étude, précédemment parue, sur la forteresse ; l’autre sur une guerre du XVIIIe siècle qui a touché de près la Principauté. La biographie d’Antoine Ier, titré « un prince français », illustre l’achèvement du processus d’acculturation qui a touché la dynastie entre la fin du XVIIe et le début du XVIIIe siècle. La Belle Époque est représentée, pour Monaco, dans sa dimension d’expansion urbaine et de vitrine des nouvelles technologies.
MONACO PENDANT LA GUERRE DE SUCCESSION D'AUTRICHE (1740-1748) - 1981
Lorsque débute la guerre de succession d’Autriche, qui enflamme l’Europe au milieu du XVIIIe siècle, la principauté, voisine du royaume de Piémont-Sardaigne, s’inquiète des visées annexionnistes de Turin. Le sort de la garnison du roi de France, qui garde la place de Monaco, est incertain. Enfin, le prince Honoré III sert dans les armées de Louis XV. Cet article décrit les nombreuses répercussions de cette guerre sur la Principauté de Monaco.
MONACO, BERCEAU DE L' AVIATION MODERNE - 1981
Entre 1902 et 1920, la Principauté devient un centre d’expériences aéronautiques important. Elles débutent avec Alberto Santos-Dumont et Jacques Faure et leurs essais en ballon et dirigeables. Maurice Léger expérimente le premier hélicoptère dans le musée océanographique en 1905. Rougier et Fabre s’illustrent également à Monaco avec leurs aéroplanes en 1909 et 1911. À partir de 1912, des concours sont organisées à Monaco. La Première Guerre mondiale y met fin, mais ceux-ci reprennent en 1920.
ANTOINE Ier, UN PRINCE FRANÇAIS - 1981
Né pendant le contexte du protectorat français de 1641, Antoine Ier (1661-1731), par son éducation, ses titres, sa culture, ses goûts artistiques, ses amitiés, sa vie militaire et sa vie de courtisan, par l’intérêt qu’il a manifesté pour la vie politique et artistique françaises, est un prince français.
L'ARMEMENT DE LA FORTERESSE DE MONACO - 1981
Reposant essentiellement sur les anciens inventaires d’artillerie dressés pour la plupart aux décès des souverains, pour le règlement de leur succession, et conservés aux archives du Palais de Monaco, cet article étudie l’évolution des moyens défensifs de la forteresse tout au long de l’histoire, mais en particulier du XIIIe siècle au XIXe siècle.
UN PROBLÈME DE MUTATION ÉCONOMIQUE: L' OLIVIER ENTRE NICE ET MENTON, DU MOYEN ÂGE AUX TEMPS MODERNES - 1981
Après une période médiévale médiocre, l’oléiculture azuréenne connait une prospérité solide à partir du XVIIIe et jusqu’au XIXe siècle. Ressource majeure de nombreux cultivateurs, l’huille d’olive donne son sens à la « triade culturale méditerranéenne » : pain, vin, huile. La condamine, à Monaco, est occupée par une importante olivaie. Fruit de trois ans de recherche, cet article retrace cette histoire a priori indissociable de l’identité méditerranéenne.
UN EFFET DU DÉVELOPPEMENT DE MONACO : LA CRÉATION DE LA COMMUNE DE BEAUSOLEIL (1904-1914) - 1981
Par une loi de 1904, le territoire de La Turbie est divisé en deux municipalités distinctes : La Turbie et Beausoleil. L’urbanisation accélérée depuis la fin du XIXe siècle justifie la promotion au rang de commune des hameaux du Carnier et de la Basse-Turbie, en bordure de la Principauté de Monaco. La confrontation des sources permet d’éclairer les conditions du développement de cette nouvelle cité liée au développement du quartier de Monte-Carlo.
Numéro 4 - 1980
Le quatrième numéro sort des murs, pour évoquer les anciens fiefs de la dynastie en France, mais aussi la carrière des armes d’un prince devenu, du fait de la Révolution, citoyen français et les relations commerciales, et donc sanitaires, entre Monaco et Marseille au XVIIIe siècle. Musique, littérature et numismatique complètent les habituels varia de thèmes et de temps.
LES TERRES DE FRANCE DONNÉES AU PRINCE DE MONACO EN EXÉCUTION DU TRAITÉ DE PÉRONNE - 1980
Cette étude retrace l’histoire des terres françaises qui ont été données au prince de Monaco en 1642 en application du traité de Péronne, à savoir le duché de Valentinois, en Dauphiné, le marquisat des Baux et la seigneurie de Saint-Rémy, en Provence, le comté de Carladez (ou Carladès), en Haute-Auvergne et pour une partie, dans le Rouergue, ainsi que les arrière-fiefs que sont les baronnies de Calvinet et du Buis.
À TRAVERS LA CORRESPONDANCE D' HONORÉ V, PRINCE DE MONACO : QUAND LE CITOYEN GRIMALDI SERVAIT DANS LES ARMÉES DE LA RÉPUBLIQUE (DÉCEMBRE 1798 - JUIN 1801) - 1980
Appelé sous les drapeaux en 1798, à 20 ans, le jeune Honoré Grimaldi sert dans un régiment de chasseurs à cheval de la cavalerie française, sous la République de Barras. Il participe à plusieurs campagnes militaires (en Belgique, Hollande, Bavière où il se distingue à Hohenlinden) et, devenu officier, entre comme aide de camp au service du général Grouchy.
UN GRAND CHEF D'ORCHESTRE DE L'OPÉRA DE MONTE-CARLO : LÉON JEHIN (1853-1928) - 1980
Né à Spa, en Belgique, Léon Jehin étudie au conservatoire de Liège, puis à Bruxelles. Après des expériences de direction à Anvers, Aix-les-Bains et Covent Garden, il devient en 1889 le chef d’orchestre de l’Opéra de Monte-Carlo, prenant la suite d’Arthur Steck. Technicien musical de haut rang, il dirige cet orchestre jusqu'à sa mort en 1928.
L'ADMINISTRATION SANITAIRE MONÉGASQUE VUE DE MARSEILLE (XVIIIe - XIXe SIÈCLES) - 1980
Aux XVIIIe et XIXe siècles, les nécessités de se préserver des ravages des maladies contagieuses et de maintenir et développer le trafic commercial à travers la Méditerranée conduisent à la mise en place d’un réseau d’administration sanitaire, dont la pièce maîtresse est Marseille, habilitée avec Toulon à recevoir et fixer les quarantaines en provenance du Levant, de la Barbarie et de tout autre pays infecté. Cet article étudie les pratiques de l’administration sanitaire monégasque à cette époque à la lumière de la correspondance échangée entre le Bureau de santé de Marseille et les intendants de la santé de Monaco.
LES ÉMISSIONS DE PAPIER MONNAIE EN PRINCIPAUTÉ DE MONACO ET LA CRISE MONÉTAIRE DES ANNÉES 1920 À 1926 - 1980
Lors de la crise de petit monnaie, au cours de la Première Guerre mondiale et jusqu’en 1926, l’inflation en France provoque l’intensification des émissions de coupures de papier monnaie. Confronté aux mêmes problèmes, le gouvernement princier décide de recourir à l’impression de bons de monnaie. Cette décision implique la création et la gestion de ce papier monnaie jusqu'en 1926.
APOLLINAIRE EN PRINCIPAUTÉ - 1980
Écrit à l’occasion du centenaire de la naissance de Guillaume Apollinaire, cet article décrit le monde de l’enfance et de l’adolescence du poète à Monaco, son histoire familiale, les lieux qu’il a fréquenté, son éducation, ses amitiés. Plusieurs poèmes illustrent la description de cette époque.
Numéro 3 - 1979
Ce numéro propose une biographie de la seule souveraine de l’histoire de Monaco, mais aussi une forte étude archéologique sur les remparts de la forteresse de Monaco. L’histoire musicale de la Principauté est traditionnellement évoquée, de même que les fondements de la souveraineté, cette fois avec une étude des règles de succession de la dynastie. Un visiteur illustre du XVIIe siècle apporte sa vision sur le Rocher d’alors.
LOUISE-HIPPOLYTE GRIMALDI PRINCESSE SOUVERAINE DE MONACO - 1979
Louise-Hippolyte de Monaco est née en 1697, du prince Antoine Ier et de son épouse Marie de Lorraine. Elle épouse, en 1715, le comte de Torigni, Jacques de Goyon-Matignon, tandis que celui-ci prend le nom et les armes des Grimaldi. Louise-Hippolyte accède au trône à la mort de son père le 20 janvier 1731 et devient de ce fait la première princesse régnante de Monaco. Elle décède cependant quelques mois plus tard, à l’âge de 34 ans.
DIX ANNÉES DE THÉÂTRE LYRIQUE À L'OPÉRA DE MONTE-CARLO (1879-1889) - 1979
La salle Garnier, nouvel opéra de Monte-Carlo, est inaugurée en 1879. Son activité croît et s’enrichit tout au long de la décennie suivante. Cette étude, qui s’attarde sur chaque saison lyrique jusqu’en 1889, est la suite de l’article « Les origines du Théâtre Lyrique à Monte-Carlo. Des Maisons de Jeux à la Salle Garnier (1855-1879) », du même auteur, paru dans le numéro 1 des Annales monégasques en 1977.
LES FORTIFICATIONS DE MONACO - 1979
Claude Passet s’inscrit dans le sillage des historiens Gustave Saige, Léon-Honoré Labande, ainsi que le chanoine Villeneuve, et s’attache à compléter les renseignements fournis par ces auteurs et à étudier les aménagements défensifs de Monaco, entre le XIIIe siècle et le XIXe siècle. Au départ un petit château de montagne, la citadelle est devenue une véritable forteresse au XVIe siècle, et a encore été modernisée sous Antoine Ier.
UN MAGE SUR LE ROCHER DE MONACO : ANTOINE GODEAU CHEZ HONORÉ II - 1979
Antoine Godeau, homme de lettre, évêque de Grasse et de Vence, ayant vécu entre 1605 et 1672, habitué du salon de Madame de Scudéry et conseiller du Roi en ses conseils d’État et privé, a également été un proche voisin du Prince Honoré II. Auteur de plusieurs lettres adressées à ce dernier, il a également été un visiteur du Palais princier, qu’il évoque dans ses écrits.
SUR LES ORIGINES ET L'ÉVOLUTION HISTORIQUE DU DROIT SUCCESSORAL DE LA MAISON DES GRIMALDI - 1979
L’étude s’intéresse aux questions de succession chez les Grimaldi, qui, bien qu’influencés par les coutumes génoises héritées du Moyen Âge ainsi que par les usages capétiens français, ont élaboré un droit original dans lequel les femmes peuvent régner, à condition que leur époux appartiennent « soit à la race, soit à l’Albergue des Grimaldi ». L’étude évoque notamment le cas de Louis-Hippolyte, seule descendante du prince Antoine Ier.
IN MEMORIAM: REVERENDO PADRE LUIGGI FROLLA - 1979
Numéro 2 - 1978
Ce numéro met en avant deux figures de la dynastie, tous les deux ecclésiastiques : un frère du prince Antoine Ier, archevêque de Besançon au début du XVIIIe siècle ; Augustin Grimaldi, à la fois évêque de Grasse et seigneur de Monaco au début du XVIe siècle. Les monnaies et les timbres, la langue et l’héraldique sont convoqués comme attributs et vitrine de la souveraineté. Le résumé d’un diplôme universitaire de l’époque des Lumières et la présentation de la correspondance musicale du prince Antoine Ier montre l’intégration de Monaco et de ses princes dans les mouvements de circulation des idées et des pratiques culturelles.
SON ALTESSE MONSEIGNEUR HONORÉ-FRANÇOIS DE GRIMALDI ARCHEVÊQUE DE BESANÇON - 1669-1748 - 1978
Honoré-François de Grimaldi est le fils cadet de Louis Ier et de Catherine Charlotte de Gramont et le frère d’Antoine Ier. D’abord chevalier de Malte, il étudie la théologie à la Sorbonne et obtient son baccalauréat en 1695. Ordonné prêtre en 1699, il devient abbé de Monaco. Il prend ensuite la commande de l’Abbaye de Saint-Maixent en Poitou en 1717, est enfin nommé archevêque de Besançon en 1723 et meurt à Paris en 1748 à l’âge de 78 ans.
LES PROVERBES DANS LA VIE MONÉGASQUE - 1978
Après une réflexion sur l’usage et l’importance des proverbes en général, Robert Boisson récence différents proverbes monégasques, qu’il classe par thématique.
L'ÉVOLUTION DANS LA PHILATÉLIE MONÉGASQUE - 1978
Les premiers timbres-poste spécifiquement monégasques sont émis en 1885. À l’effigie du prince Charles III, ils sont imprimés en typographie et certaines valeurs comportent déjà deux couleurs. En 1922, Monaco est l’un des premiers pays à adopter la taille-douce pour l’impression de ses timbres. Ceux-ci représentent des sujets de plus en plus variés : le Palais, le Rocher de Monaco, ou encore le Pont Sainte-Dévote.
LES GRIMALDI FACE AUX LIMITATIONS DE LA CAPACITÉ HÉRALDIQUE EN FRANCE - 1978
Après un rappel de l’histoire des différentes branches de la famille Grimaldi, l’auteur évoque les limitations autoritaires de la capacité héraldique en France, sous le règne de Louis XIV et pendant le Premier Empire et leurs répercussions sur les membres des différents rameaux Grimaldi.
LES IDÉES NOUVELLES À MONACO AU SIÈCLE DES LUMIÈRES - 1978
Alain Cudraz brosse un portrait de la Principauté au XVIIIe siècle et notamment sous le long règne du prince Honoré III. Plusieurs aspects du Monaco de l’époque, superficie, population, administration, pensée économique princière, économie agricole, dispositions commerciales, arts, spectacles, fêtes, imprimerie, sont étudiés par l’auteur et mis en relation avec le contexte de l’Europe des Lumières.
DOCUMENTS D'ARCHIVES : UNE CORRESPONDANCE MUSICALE AU XVIIIe SIÈCLE - 1978
Grand amateur d’art, le prince Antoine Ier a suivi de très près l’évolution de la littérature, de la peinture, et surtout de la musique, son domaine de prédilection. De 1721 à 1730, il entretient une correspondance régulière avec son représentant à Paris, l’Auditeur Général Dominique Bernardony, ou avec Le Page, secrétaire de ce dernier. Cette correspondance, dont les registres des minutes sont conservés aux Archives du Palais princier, nous renseigne sur la quête permanente du prince des dernières publications et œuvres, tant religieuses que profanes, qui s’impriment à Paris. L’article présente une sélection d’extraits de très nombreuses missives de 1729, relatives à la musique.
AUGUSTIN GRIMALDI TÉMOIN ET ACTEUR DE L'HISTOIRE MÉDITERRANÉENNE À L'ÉPOQUE DE CHARLES QUINT - 1978
Cadet d’un rameau de Grimaldi d’Antibes et Cagnes, Augustin Grimaldi se destine à la carrière ecclésiastique. En 1501, après ses études, il se trouve investi de l’une des plus anciennes et des plus puissantes abbayes de Provence ; l’abbaye de Lérins. Il est nommé évêque de Grasse en 1505 à la mort de son oncle. Après l’assassinat de son frère Lucien Grimaldi, seigneur de Monaco, en 1523, Augustin est appelé à assurer les fonctions de seigneur de Monaco à titre viager. Il manœuvre notamment à la conclusion d’une alliance de Monaco avec Charles Quint en 1524, avec le traité de Burgos.
LES MONNAIES D'HONORÉ V À MARSEILLE (1837-1838) - 1978
L’article présente 9 documents authentiques donnant idée de la confusion et des remous que provoque l’apparition dans le commerce marseillais, en 1837, d’une grande quantité de sous et décimes neufs, monnaies de cuivre frappés à Hôtel des Monnaies de Monaco, et dont la circulation hors de la principauté pose problème pour des raisons politiques.
GUILLAUME APOLLINAIRE ET MONACO - 1978
Entre 1887 et 1895, Apollinaire passe une partie de son enfant à Monaco. Bien qu’il n’y fasse pas référence dans son œuvre, ou une seule fois de façon très incidente, les années monégasques ont eu une importance certaine dans le parcours du poète ; elles correspondent à ses années de formation. Selon Thérèse Romeo, Monaco, son casino et surtout son collège Saint Charles, ont façonné la sensibilité de Guillaume Apollinaire.
Numéro 1 - 1977
« Notre devoir était de donner à tous les chercheurs, nationaux et étrangers, qui, avec le plus complet désintéressement se sont penchés sur notre histoire, la possibilité de faire connaître le fruit de leurs studieux et patients travaux. Les Annales monégasques se proposent de leur donner ce moyen. S.A.S. le Prince Souverain, en encourageant la réalisation de cette nouvelle revue, nous prouve l’intérêt qu’il porte aux disciplines historiques et la sollicitude qu’Il témoigne à ceux qui, à travers elles, se mettent au service de la renommée du pays ». Tel était le but que s’assignait Franck Biancheri, conservateur des Archives du Palais et fondateur de la revue, en prélude à ce premier numéro, très éclectique, alliant numismatique, linguistique, histoire militaire, religieuse et musicale.
UN CURÉ DE MONACO AU XVIIe SIÈCLE : DON DOMENICO PACCHIERO (1580/1585–1662) - 1977
Né vers 1580 - 1585 dans une ancienne et importante famille de Menton et de Roquebrune, Dominique Pacchiero devient, au XVIIe siècle, un personnage important de l’histoire monégasque. Très tôt attiré par le sacerdoce, il est nommé curé de la paroisse de Saint Nicolas, en 1615, par l’évêque de Nice et le seigneur et prince de Monaco, Honoré II. Homme d’Église, historien, chroniqueur et bientôt conseiller privé du prince, Don Pacchiero est un fin diplomate et un homme influent à Monaco.
DOCUMENTS D'ARCHIVES : LA RENCONTRE D'HONORÉ V AVEC NAPOLÉON AU RETOUR DE l'ÎLE D'ELBE, LE 2 MARS 1815 - 1977
Lors de son retour de l’île d’Elbe en 1815, près de Cannes, l’empereur Napoléon rencontre le prince Honoré V, qui vient reprendre possession de ses États. Cet épisode est à l’origine d’une anecdote en forme de boutade, probablement imaginée par un chroniqueur de l’époque, puis reprise dans les livres d’histoire et même par Alexandre Dumas dans un récit. Il s’agit pourtant d’une vision pittoresque éloignée de la réalité.
LES ORIGINES DU THÉÂTRE LYRIQUE DE MONTE-CARLO. DES MAISONS DE JEUX À LA SALLE GARNIER (1855-1879) - 1977
Parallèlement à la création de Monte-Carlo, la deuxième moitié du XIXe siècle voit se développer en Principauté des activités artistiques destinées à offrir des distractions à une clientèle européenne aisée venue passer la saison d’hiver à Monaco. En 1866, une petite salle de spectacle est créée et les premières saisons théâtrales sont données à Monte-Carlo. Cette vie lyrique se développe ensuite, avec, comme point d’orgue, la création de la salle Garnier à la fin des années 1870.
UN COMPOSITEUR MONÉGASQUE : HONORÉ LANGLÉ (1741–1807) - 1977
Issu d’une famille française d’origine picarde mais fixée à Monaco depuis le XVIIe siècle, Honoré Langlé montre très tôt des aptitudes musicales. Il est envoyé à Naples à 15 ans, pour y apprendre la composition. Après avoir dirigé le théâtre de la ville de Gênes, il prend la direction de la France en 1768 où il prend peu à peu une part active à la vie artistique parisienne, et parvient à un rang très honorable dans l’école française du moment.
MONACO : SON IDIOME NATIONAL - 1977
Après avoir évoqué l’importance et l’utilité de la dialectologie, l’auteur analyse le « parler de Monaco », son origine, son aire linguistique, ses spécificités. Il fait le point sur les concordances et les différences du monégasque avec le génois, ainsi que sur l’influence provençale.
LES SOURCES DE LA PASSIO DEVOTAE. UN MANUSCRIT INÉDIT. PARIS, B.N. LAT. 5248 (XIIe SIÈCLE) - 1977
Selon la tradition, Devota, Dévote, jeune chrétienne native de Corse, aurait été martyrisée sous l’empire de Dioclétien et de Maximien, en 303 ou 304. Son corps, dérobé par des chrétiens aurait été transporté à Monaco dans une barque et enseveli dans une vallée près d’une église dédiée à Saint Georges. La relation de ces faits nous est rapportée par un document connu sous le nom de Passio Devotae, ou Passion de Sainte Dévote, unique source biographique sur le personnage.
LA CONDAMINE AU MOYEN ÂGE - 1977
Située en contrebas du rocher, dans l’anse du port de Monaco, la Condamine pourrait faire figure de faubourg historique, par opposition au vieux bourg primitif recroquevillé sur un relief défensif, comme c’est le cas pour nombre de villes d’Europe au Moyen Âge. Il n’en est rien, cette plaine descendant vers le littoral n’est urbanisée que très tardivement. Jean-Baptiste Robert étudie l’origine du nom « Condamine », les raisons qui expliquent l’absence d’urbanisme, et évoque les quelques possibilité de culture qui ont pu exister là au Moyen Âge.
L’HÔTEL DES MONNAIES DE MONACO SOUS LE RÈGNE DU PRINCE HONORÉ V - 1977
Au début du XIXe siècle, manifestant la volonté de développer sa principauté, Honoré V tente de favoriser l’essor de petites industries à Monaco. Entre autres mesures, il décide de l’ouverture d’un Hôtel des Monnaies destiné à la frappe des pièces monégasques. L’activité de l’atelier débute en 1837 mais ne connaît pas le succès escompté. En 1838, un interdit lancé contre les monnaies de Monaco, tant en Piémont qu’en France entraîne l’arrêt de l’activité de l’atelier et le renvoi des ouvriers.
LA GARNISON DE MONACO DE 1215 À 1605 - 1977
En 1215 sont élevés les murs de ce qui est aujourd’hui le Palais princier, avec comme objectif de défendre les limites de la commune, colonie génoise peuplée par des citoyens venus de la métropole. Cette commune devient une ville de garnison abritant à l’origine essentiellement des soldats. L’article étudie l’évolution de cette garnison du XIIIe au début du XVIIe siècle.