Article du Numéro 44 - 2020 - Entre restauration, restitution et création. Le peintre Ferdinand Wagner et les décors muraux de la cour d’Honneur du palais de Monaco à la fin du...
Très abimées, « presque entièrement effacées » si l’on en croit le témoignage du naturaliste Millin, qui passe à Monaco en 1813, les fresques de la cour d’Honneur du palais, exécutées autour du milieu du XVIe siècle, appellent une urgente restauration lorsque Charles III monte sur le trône au milieu du XIXe siècle et entreprend de redonner à sa résidence sa fonction de miroir de la souveraineté.
En 1864, par l’intermédiaire de son beau-frère, le comte de Wurtemberg, le prince appelle un peintre d’histoire d’Augsbourg, Ferdinand Wagner, représentant du courant nazaréen. Il quitte le chantier en 1868, mais deux compatriotes, Fröschle puis Deschler continuent le travail jusqu’en 1874. Pendant ces dix années, les quatre façades de la cour subissent une métamorphose.
Les trois peintres sont évidemment guidés par les vestiges, mais doivent aussi, pour restituer un décor continu et cohérent, faire place à la création.